CUNÍ, CONILL,
Miguel Arcangel dit (Pinar del Río
1917-La Havane 1984)
CUNÍ est né
dans un quartier rural de Pinar del Rio mais très vite sa mère vient
habiter en ville dans un barrio tout aussi pauvre, le solar Santiago
mais où l'environnement est d'une plus grande richesse culturelle dont
profite Miguelito. Il étudie le piano qu'il doit pourtant abandonner pour gagner sa vie comme ébéniste mais vers treize ans il entre dans l'ensemble familial amateur "Sexteto HERMANOS CUNÍ" et dans "Los COLOMBINOS". Il chante ainsi dans les fêtes populaires, les rencontres familiales Rapidement il est appelé par Niño RIVERA qui organise le "SEPTETO CARIDAD". Peu après, Miguelito passe successivement dans l'orchestre de Fernando SÁNCHEZ puis dans la charanga de Jacobo RUBALCABA et dans la charanga "YAMILE". |
En 1938 il s'installe à La Havane, engagé par Ernesto MUÑOZ pour son orchestre de la radio CMBQ. C'est là
qu'il commence à se faire connaître et l'année suivante il
est engagé par Arsenio
RODRÍGUEZ. >>>>"Dame un cachito pa'huele". Sa voix a tant conquis le public cubain que Miguel CUNÍ est régulièrement invité par un grand nombre de formations comme "ARCAÑO y sus MARAVILLAS" avec qui il se produit dès le début de la décennie sur radio CMQ, avec l'orchestre de la Mil Diez |
En 1947 CUNI se rend au Panama pour honorer plusieurs
contrats. Il y reste deux ans. En marge de ses qualités comme chanteur, Miguelito CUNÍ était aussi compositeur. On lui doit "Congo africano", "A bailar con la guajira", "A ti Benny Moré", "Esto no se ve". |
En
1959 CUNÍ retourne dans l'ancienne formation de Arsenio dirigée
désormais par CHAPOTTÍN avec qui il réalise plusieurs tournées qui lui permettent également
de chanter avec d'autres orchestres comme lors du passage dans les Antilles Hollandaises
où il enregistre avec le conjunto "Estrellas del Caribe"
ou encore à New York en 1960 lorsqu'il rencontre Arsenio RODRÍGUEZ.
En 1966 il enregistre avec "CHAPOTTÍN y sus ESTRELLAS" le fameux "Guarapachanga". Ses activités deviennent plus sporadiques durant les années soixante-dix au cours desquelles il enregistre encore avec RIVERA, ARCAÑO. Il visite l'Union Soviétique avec la "ORQUESTA CUBANA de MÚSICA MODERNA" en 1978 A la fin de sa carrière, Miguelito est fréquemment sollicité pour représenter Cuba dans des délégations culturelles. Chappotín y sus Estrellas, "Alto Songo". Voix Miguelito Cuní ... >>> ... |
En 1980 le Ministère de la Culture lui rend un hommage lors du 2° Festival Nacional del Son, à Guantánamo. Avec CHAPOTTÍN, ils participent au tournage d'un court documentaire sur leur uvre cette même année.
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CUNI
est invité à entrer dans "Las ESTRELLAS del AREITO"
avec les grands de la musique cubaine et effectue avec le groupe la tournée
au Venezuela de 1981 trouvant une nouvelle fois l'occasion de chanter avec un
groupe vénézuélien "Los Soneros Clásicos
del Caribe" mais aussi avec "IRAKERE" en tournée à Caracas.
Miguelito Cuní et Chapottín avec le groupe Irakere. Photographie. Revista Salsa |
De retour dans l'île sort un disque sur lequel il chante en hommage à Marta VALDÉS plusieurs boleros dont "Deja que siga solo", "Tu no hagas caso" en duo avec Pablo MILANÉS. Depuis le retour d'URSS sa santé est délicate et malgré cet état il part en tournée avec CHAPOTTÍN au Mexique en 1982 puis participe au Festival de Varadero avant de séjourner dans divers hôpitaux et d'y décéder au début de 1984.
© Patrick Dalmace |
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